L’idée selon laquelle une grande partie de la végétation luxuriante de la Provence daterait des Croisades relève davantage du mythe ou de la légende que de la réalité scientifique et historique.
La Provence possède une végétation méditerranéenne très ancienne, adaptée à un climat chaud, sec et pauvre en eau. Cette flore est composée d’espèces comme le chêne vert, le pin d’Alep, le buis, la garrigue, le thym, le romarin, et la lavande, qui existaient bien avant les Croisades. De nombreuses espèces sont endémiques et leur présence remonte à des millénaires, façonnée par l’histoire géologique et climatique de la région192.
Il existe une tradition populaire qui attribue l’introduction de certaines plantes en Provence au retour des Croisés, notamment des espèces exotiques ou ornementales rapportées d’Orient, comme certains arbres fruitiers (abricotier, amandier, figuier) ou plantes aromatiques. Cependant, les études historiques et botaniques montrent que l’impact réel des Croisades sur la flore provençale est très limité :
Les Croisades ont eu un effet sur certains aspects économiques et culturels (par exemple, l’introduction des moulins à vent), mais il n’existe pas de preuve d’une transformation massive de la végétation régionale à cette époque14.
La plupart des plantes emblématiques de la Provence sont présentes depuis l’Antiquité ou même avant, et leur adaptation au milieu méditerranéen est le fruit d’une longue évolution12.
Les forêts « luxuriantes » sont rares en Provence, qui reste une région plutôt sèche ; les rares forêts denses sont souvent le résultat d’une recolonisation naturelle récente, suite à l’abandon de l’agriculture ou du pastoralisme, et non d’apports exogènes liés aux Croisades4.
La croyance selon laquelle la végétation luxuriante de la Provence serait un héritage direct des Croisades n’est pas fondée sur des faits scientifiques ou historiques. Il s’agit plutôt d’une construction imaginaire, parfois entretenue pour valoriser le patrimoine ou expliquer la présence de certaines espèces, mais qui ne résiste pas à l’analyse des sources sérieuses1214.
« La Provence a largement bénéficié des Croisades »… mais cette affirmation concerne surtout des aspects culturels, économiques ou architecturaux, et non la végétation naturelle14.
La végétation provençale est le résultat d’une longue histoire naturelle, bien antérieure aux Croisades. Si quelques plantes ont pu être introduites à la marge lors de cette période, il est faux d’affirmer que la richesse végétale actuelle de la Provence en est principalement issue. La biodiversité provençale s’explique avant tout par son climat, son sol et son histoire géologique129.
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