Les prévisions et déclarations de Jean-Pierre Raffarin en octobre 2004

Les grands axes du budget 2005

Le budget de l’Etat pour 2005 consolide l’effort que le Gouvernement mène sur les chantiers prioritaires que sont la justice et la sécurité. Il met également en œuvre le plan de cohésion sociale.

Il prend acte du retour de la croissance en France et dans la zone euro. L’amélioration de la conjoncture économique permet ainsi d’escompter une croissance de 2,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2005.

"La politique menée par le Gouvernement devrait permettre à la France de maintenir son avantage de croissance en Europe", précise le PLF pour 2005, en soulignant que la croissance dans la Zone euro ne sera que de 2,2% du PIB en moyenne.

Cette prévision de croissance est "sérieuse, sincère, raisonnable, donc prudente", avait déclaré le Premier ministre dans lors d’une interview donnée au quotidien le Figaro, affirmant que la croissance avait atteint "durablement" un bon niveau.

"Le budget 2005 est celui du rendez-vous avec la croissance" avait conclu le Premier ministre, soulignant ainsi son ambition de tirer parti de l’embellie que connaît l’économie française.

Ces chiffres permettent d’envisager un "reflux durable du marché du travail" selon le projet de loi de finances (PLF). Cette perspective est cohérente avec l’engagement pris par le Premier ministre dans le Contrat France 2005 de réduire de 10 % le chômage en 2005.

Le budget de l’Etat pour 2005 concilie ainsi 2 exigences : la maîtrise des dépenses publiques d’une part, et le financement des priorités gouvernementales d’autre part (justice sociale, politiques régaliennes, emploi et croissance).

-  Voir l’interview du Premier ministre dans le Figaro
-  Voir le PLF 2005, sur le site du MINEFI

Maîtriser les dépenses

Le budget de l’Etat pour 2005 doit permettre à la France de respecter ses engagements européens. Il est ainsi axé sur un objectif clair : maîtriser les dépenses publiques.

-  Les dépenses de l’Etat sont stabilisées en volume

Pour la troisième année consécutive, les dépenses sont stabilisées en volume (leur augmentation est égale à l’inflation).

Concrètement, le PLF 2005 prévoit une augmentation de seulement 1,8 % des dépenses de l’Etat. Cet objectif repose notamment sur une diminution nette du nombre d’emplois publics, rendue possible par les gains d’efficacité. Ainsi, 7200 emplois seront supprimés dans la fonction publique d’Etat (10200 suppressions partiellement compensées par 3000 créations dans les secteurs clés de la défense, de l’intérieur et de la justice).

"La norme d’évolution [des dépenses de l’Etat en 2005] sera une norme de discipline" avait déclaré le Premier ministre, soulignant ainsi son attachement à la maîtrise des dépenses publiques.

-  Le déficit public diminue

Grâce à l’effort de maîtrise des dépenses, le déficit budgétaire de l’Etat et plus largement le déficit public seront contenus. Ce dernier devrait repasser sous la barre des 3 % en 2005, les prévisions faisant état d’un déficit public de 2,9% PIB.

Le déficit budgétaire de l’Etat diminue ainsi de 10,2 milliards d’euros, et ce grâce à à l’amélioration de la conjoncture et la maîtrise des dépenses, selon le PLF 2005. Le Premier ministre relevait ainsi dans le Figaro daté du 17 septembre que "pour la troisième année consécutive, le budget repose sur une absolue maîtrise des dépenses qui nous permettra de réduire le déficit d’environ 10 milliards d’euros et de le ramener ainsi en deçà du seuil des 3 % du produit intérieur brut".

-  Les engagements européens de la France sont honorés

Cet effort s’inscrit dans l’engagement européen de la France. En effet, ainsi que l’a rappelé le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie : lLe Président de la République et le Premier ministre ont pris des engagements devant les autorités européennes : une augmentation zéro des dépenses de l’État et un retour du déficit public à un niveau inférieur à 3 % de la production de richesse nationale en 2005".

Le Pacte de stabilité et de croissance de l’Union européenne prévoit en effet que le déficit public d’un Etat membre soit inférieur à 3% du Produit Intérieur Brut (PIB). Pour atteindre cet objectif, le ministre a déclaré que "les recettes supplémentaires issues de la croissance seraient en priorité affectées à la réduction du déficit".

"Nous sommes au rendez-vous de nos engagements européens, sans avoir cassé la croissance, ni augmenté les impôts", déclarait ainsi le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie devant l’Assemblée nationale le 19 octobre 2004.