NOTE GENEALOGIQUE
SUR LA FAMILLE

CABANNES

 

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Jean Cabannes, en 1922

1. Cette note présente le résultat de brèves recherches sur les ancêtres Cabannes de Jean Cabannes (physicien français, 1885-1959) conduites en octobre 1989 par André Cabannes à Bernadets-Debat, à côté de Tarbes, dans les registres du XVIIIe siècle conservés à la mairie.

2. En remontant sur six générations les ancêtres de Jean Cabannes étaient :

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Jean Cabannes, né vers 1670, marchand à Miélan, de souche marchande.

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Jean Cabannes, né vers 1690-1700, greffier du baillage d'Antin, marié à Catherine Vignes.

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François Cabannes (1 mai 1727 Miélan, 7 juin 1790 Bernadets-Debat), laboureur à Bernadets-Debat, marié à Marie Lannelongue (4 juillet 1742 Bernadets-Debat, 11 août 1811 Bernadets-Debat).

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Jean Cabannes (19 février 1768 Bernadets-Debat, 24 décembre 1834 Bernadets-Debat), laboureur à Bernadets-Debat, marié à Cécile Montégut (1773, 13.12.1837).

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Jean Cabannes (14 nivose XII, c'est à dire 5 janvier 1804, Bernadets-Debat, 2 mars 1880 Tarbes), boulanger à Tarbes, marié à Jeanne Marie Pédéguiraute (8.12.1812, 19.4.1873).

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Antoine Cabannes (1 avril 1844 Tarbes, mort le 16 mars1912, probablement à Nice ou à Marseille ?), économe de lycée, marié à Marie Jourdan le 23 novembre 1881.


3. A Bernadets-Debat, petit village à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Tarbes, le passage de notre famille, qui a duré à peu près deux siècles, est maintenant achevé. Le premier à y être venu vers 1750 est François Cabannes qui était de Miélan. La dernière personne qui y portait le nom Cabannes est morte cette année, en avril, à l'âge de 95 ans : c'était Marie Cabannes née Bernichan veuve de Faustin Cabannes (11 décembre 1889, 19 avril 1951) qui descendait de Jean Cabannes le laboureur.

4. Les Cabannes de Miélan étaient au début du XVIIIe siècle des notables de la ville, hommes de loi et marchands. Ils sont mentionnés dans le cadastre de 1711 comme possédant plusieurs maisons sur la place principale de Miélan et d'autres propriétés dans les alentours. En revanche,  ils ne sont pas mentionnés dans le cadastre de 1650, ce qui implique soit qu'ils viennent d'ailleurs soit que leur ascension sociale à Miélan est postérieure à 1650.

5. Jean Cabannes greffier du baillage d'Antin épousa le 15 février 1718 Catherine Vignes de la paroisse de Gouts. Ils eurent onze enfants enregistrés dans les registres paroissiaux de Miélan :

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Jean (17 novembre 1718),

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Bernard (12 juin 1720),

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Raymond (16 janvier 1722),

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Jeanne (8 mars 1723),

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Jean-Pierre (1725, 1729),

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François (1 mai 1727, 7 juin 1790 Bernadets-Debat), notre ancêtre,

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Marianne (11 février 1729),

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Suzanne (17 octobre 1730),

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Jeanne (4 octobre 1733),

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Raymond (12 janvier 1735) : il eut pour parrain Raymond Sentous, et pour marraine Jeanne-Marie Sentous fille,

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Bernard (25 septembre 1739) : il eut pour parrain son premier frère Bernard et pour marraine sa soeur Anne (qui a dû être omise lors de la lecture des registres paroissiaux de Miélan, ou bien qui est née ailleurs, ou bien encore qui avait été enregistrée avec un autre prénom).


6. D'abord praticien, Maître Raymond Cabannes acheta en 1751 à Maître Sentous ses deux offices de procureur et de notaire dont il resta titulaire jusqu'à sa mort en 1784. Son fils, Jean-Bernard Cabannes, notable légitimiste, fut maire de Miélan sous la Restauration. Le fils Jean de Jean le greffier était laboureur à Lagarde.

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carte de la région de Miélan, Bernadets-Debat et Tarbes
7. La famille Cabannes de Miélan était voisine et probablement amie avec des Lannelongue de Miélan qui avaient beaucoup de cousins à Bernadets-Debat (à une huitaine de kilomètres au sud de Miélan).

8. François Cabannes était un fils puîné qui ne reçut pas l'éducation de son frère aîné. Il apparaît pour la première fois dans les registres de Bernadets en 1754 comme parrain d'un enfant dont la marraine est Bertrande Maumus veuve de Dominique Lannelongue (13 août 1703, 8 octobre 1747).

9. Deux ans plus tard, il épouse Marie Lannelongue, la fille de Bertrande Maumus et de Dominique Lannelongue. Le curé de Bernadets enregistra ainsi le mariage :

L'an mille sept cent cinquante six et le dix septième jour du mois de février par nous publiés les bans du futur mariage pendant trois dimanches consécutifs au ... , savoir le premier dimanche le 18e jour du mois de janvier ..., le second dimanche le 25e jour du mois de janvier, et le troisième dimanche premier jour du mois de février entre François Cabanos laboureur âgé d'environ vingt cinq ans fils légitime à fû Jean Cabanos greffier et Catherine Vignes ses père et mère de la paroisse de Miélan d'une part, et Marie Lanelongue âgée d'environ quatorze ans fille à fû Dominique Lanelongue chirurgien et Bertrande Maumus ses père et mère de cette paroisse de Bernadets et semblable publication ayant été faitte par ... il appert par bon certificat du seizième du mois de février demeuré entre nos soins ... aucun empêchement soussigné du consentement de la Catherine Vignes ou Bertrande Maumus ... certifié par ... notaire de Miélan en date du dix septième jour du mois de janvier dont le registre est chargé leur ay donné la bénédiction nuptiale en présence de Simon Fontan, Bernard Mailhe, Jean Sorbet et autre Jean Sorbet ... du lieu de Bernadets qui avec les contractants n'ont scu signer ... en foy de quoy ...


10. Bertrande Maumus venait de la paroisse d'Antin. Dominique Lannelongue était de Bernadets. Il est le fils de Jean Lannelongue et de Marie Vidou qui furent mariés le 2 mars 1699 à Bernadets par le curé qui s'appelait Lannelongue aussi.

11. Jean Lannelongue et Marie Vidou eurent au moins neuf enfants :

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Marie (7 septembre 1700,?),

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Dominique (13 août 1703, 8 octobre 1747),

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Bertrand (1707, 1747),

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Jean (12 juillet 1708,?),

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une deuxième Marie (1711,?),

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plusieurs Jeanne 1713, 1716, 1718

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Catherine (1722,?),

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Jean (6 juillet 1723, 5 juillet 1747),

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un autre Dominique (18 janvier 1725,?),


12. Dominique Lannelongue et Bertrande Maumus se marièrent le 22 février 1740 en même temps qu'un frère, Bertrand, et une soeur, Jeanne, de Dominique. Marie Lannelongue (4 juillet 1742, 12 août 1811) est une fille de Dominique et Bertrande Lannelongue. Ses parrain et marraine étaient ses grands parents Lannelongue.

13. Une épidémie sévit en 1747 dans la région. Dominique Lannelongue et deux de ses frères comptèrent parmi les victimes. Dominique Lannelongue était garçon barbier. Après sa mort, dans les divers enregistrements où sa veuve est mentionnée, il devient barbier-chirurgien, puis chirurgien.

14. François Cabannes épousa Marie Lannelongue en 1756 alors qu'elle n'avait que quatorze ans. Ils attendirent six ans pour avoir leur premier enfant, puis en eurent huit :

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Bertrande (22.9.1762, 27.9.1819) qui épousa Bernard Mailhe le 28 Pluviose II,

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Suzanne (12.10.1765, 7.11.1790),

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Jean (19.2.1768, 24.12.1834), notre ancêtre, qui épousa, le 28 Pluviose II, Cécile Montégut (1773, 13.12.1837),

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Anne (3.11.1770, 25.10.1783),

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Jeanne (11.5.1773, 4.12.1773),

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Catherine (4.11.1774, 30 Vendémiaire III),

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Dominique (garçon, 1.2.1778, ?),

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Paul (18.6.1781, 4.5.1838) qui épousa Cécile Roques puis Pierre Fontan.


15. Paul retourna vivre à côté de Miélan, à Gouts, et y eut une descendance nombreuse. Un de ses descendants, René Cabannes, agriculteur, né en 1930, y habite toujours aujourd'hui.

16. Jean Cabannes et Cécile Montégut eurent neuf enfants :

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Marianne (27 Vendémiaire III, morte la même année),

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Joseph (14 Frimaire IV = 5 décembre 1795, 2.5.1878), dont la descendance est restée au siècle dernier proche de notre famille (voir plus loin),

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Bertrande (9 Brumaire VII, 4.4.1822),

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Jeanne-Marie (28 Ventôse IX, ?)

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Jean (5 janvier 1804, 2 mars 1880), notre ancêtre, qui devint boulanger à Tarbes,

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Dominique (garçon 17.12.1806, ?),

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Joseph-Anthoine (27.12.1807, 18.3.1822),

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Jeanne (5.2.1811, ?) épousa Jean Baptiste Mailhe en 1834 (à moins que ce soit sa soeur Jeanne-Marie),

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Cécile (15.3.1814, ?) épousa, en 1841, Bernard Barrère, né à Miélan, tailleur d'habit, installé à Estampes


17. Jean Cabannes, le laboureur, devait de temps en temps aller au marché de la place du Marcadieu à Tarbes et y emmener ses fils. Joseph étant le fils aîné hérita de la ferme de Bernadets. Jean, quant à lui, décida de s'établir boulanger Place du Marcadieu ou à côté.

18. Seuls Joseph et Jean parmi les fils de Jean le laboureur ont eu une descendance restée liée à Bernadets-Debat. Joseph épousa tout d'abord le 11 novembre 1822 Marie Danos (1796, 30 décembre 1857) avec qui il eut quatre enfants :

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Jean-Pascal : déposé anonymement à l'hospice civil de Tarbes le 22 avril 1822, il devint boulanger à Bordeaux, et ne fut reconnu par ses géniteurs, Joseph Cabannes et Marie Danos, que le 5 juillet 1850 ;

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Jean : né le 14.9.1823 à Bernadets, mort, célibataire, le 3 juillet 1865 à San Francisco, où il était marchand de boeufs ;

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Bertrand (3.12.1824, 4.6.1847) qui fut boulanger à Bernadets ;

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Joseph (27.5.1826, 1905). Il épousa sa cousine germaine Maria, la soeur d'Antoine (voir plus loin).

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Un Cabannes photographié dans un studio de San Francisco
dans la deuxième moitié du XIXe siècle

sans doute un des deux cousins germains d'Antoine
qui sont allés en Californie

 

Joseph Cabannes (1826-1905) est allé à San Francisco avec son frère Jean (1823-1865). Ils y étaient tous deux commis bouchers chez un M. Dupuy, ce qui était devenu dans la bouche de ma grand-mère Marie Fabry Cabannes "Jean était marchand de boeufs à San Francisco". Je ne me souviens pas qu'elle ait mentionné Joseph. Quand Jean est mort à SF, Joseph s'est occupé des procédures administratives et de son inhumation là-bas. Puis il est rentré en France où il a épousé donc sa cousine germaine Maria, la grande soeur d'Antoine -- rajouté en décembre 2019, à la suite de découvertes par Théophile Cabannes, étudiant à Berkeley, l'un des quatre fils, avec Félix, Aimé-Paul, et Vivien, d'André Cabannes et Christine Blondel (née le 30/1/1958).

Rajouté en septembre 2023 : Jean (1823-1865) apparaît déjà dans l'annuaire de SF de 1852 (mais pas dans celui de 1850). Dans l'annuaire de 1859, il y a les deux frères. Jean serait allé le premier, et Joseph l'aurait rejoint un peu plus tard ?

 

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Un Cabannes mal indentifié, à Lima
(Joseph né en 1835 ?),
photo (cliquable) du studio Eugène Courret
postérieure à 1872

Compte tenu des éléments dont on dispose
le plus vraisemblable est que c'est
Joseph, le frère aîné d'Antoine.
Il serait allé en Amérique, comme ses cousins
germains. Ici on le verrait à Lima. Puis il
serait revenu en France et aurait acheté
l'immeuble du 2 rue de l'Orient.


 

 

19. Devenu veuf de sa première femme, Joseph, le premier fils de Jean le laboureur, épousa deux ans et demi plus tard, le 16 juin 1860 à l'âge de 64 ans, Marie Jeanne Duffréchou, âgée de 32 ans, de la ferme voisine de celle des Cabannes. Il eut avec elle deux fils : Jean-Pierre, né le 28 août 1860, et Léon (25.5.1863, 10.9.1865). Jean-Pierre épousa Jeanne-Léonie Gourgues le 27 avril 1887 et eut pour enfant Faustin Cabannes (11.12.1889, 17.4.1951), le dernier Cabannes de Bernadets-Debat. (Un second fils de Jean-Pierre est probablement Paul J. Joseph Cabannes né le 16.12.1892, et sans doute mort immédiatement).

20. A Tarbes Jean Cabannes le boulanger épousa Jeanne-Marie Pédéguiraute (8.12.1812 à Tarbes, 19.4.1873), fille de Bernard Pedeguiraute, carbaretier, et Marie Lestrade, et eut d'elle trois enfants :

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Joseph (27 octobre 1835, 1916 Bernadets),

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Marie-Bernarde (6 novembre 1838, 1915 Bernadets), appelée Maria.

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Antoine (1 avril 1844, 16 mars 1912 Nice ou Marseille ?), notre ancêtre, le père de mon "Bon Papa" (c'est-à-dire, le père de Jean, le physicien). Antoine, qui fit une carrière d'économe de lycée, épousa Marie Jourdan en 1881. Ils eurent trois enfants : Jean 1885, Albert 1888 (ou 87 ?), et Lisette née vers 1890 et morte âgée d'une dizaine d'années de la tuberculose.


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2, rue de l'Orient, Tarbes
(aujourd'hui 2 avenue de la Marne, vue en septembre 2012)
21. Joseph, le fils aîné de Jean le boulanger, épousa Marie-Rose Lamon (1831-1912) et devint boulanger lui-même. Il acheta le 8 juillet 1877 par folle enchère la maison du 2 rue de l'Orient (renommée, depuis la fin de la Première Guerre mondiale, "avenue de la Marne") qui joint la place du Marcadieu au pont sur l'Adour, et à la route vers l'est qui conduit à Bernadets. En 1868, il eut une fille Joséphine qui vécut toute sa vie célibataire au 2 rue de l'Orient et mourut en 1932. Il a peut-être eu aussi une première fille Marie (1864-1879), mal identifiée, qui est enterrée, selon la pierre tombale, dans le caveau Cabannes à Tarbes.

22. Marie-Bernarde, qu'on appelait Maria, épousa le 1er septembre 1873, à l'âge de 34 ans, son cousin germain Joseph, propriétaire à Bernadets, qui en avait 47, et revenait de Californie (où il avait été commis boucher avec son frère Jean, mort là-bas en 1865). Ils eurent trois enfants :


23. Anna Cabannes épousa un horloger de Miélan, nommé Lagardère. Suivirent deux enfants, Marie et Jean Lagardère, qui ne se marièrent ni l'un ni l'autre.

 

Supplément de photos anciennes sur les familles Mermet, Cabannes, Fabry et Moitessier

 

André Cabannes
né le 7/8/1953
petit-fils de Jean

Paris, octobre 1989